FSB - Fonds d'Archives Saint-Boniface

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Quelques figures de l'Institut

Helsen Charles (Prof. 1915 - 1927)

Abbé Charles HELSEN (1889 - 1970)

A la base de la fondation de l’Unité Saint-Boniface, nous trouvons un jeune abbé dynamique : l’abbé Charles Helsen. Originaire d’une riche famille des environs d’Anvers, il exerce son apostolat à l’Institut Saint-Boniface dès 1915. Il y sera professeur de sciences et de langues et, surtout, titulaire de quatrième moderne de 1919 à 1925. Comme cofondateur de la SCA, c’est lui qui introduit le scoutisme au collège et qui en organise les premières structures. Il orchestre ainsi les activités des mardi et jeudi après-midi (jours de congé à l’époque), la première prestation de « serment » de la troupe (l’actuelle promesse), le 19 mars 1919, et, bien sûr, le premier camp de l’unité organisé les 9 et 10 juin 1919 à l’Eglise de fer d’Argenteuil. Comme professeur de sciences, c’est lui qui donne les cours d’ambulancier aux scouts, mais on le voit aussi vérifier les nœuds des différentes constructions érigées par les scouts au cours de leurs camps ultérieurs. En plus de son rôle de prêtre, il se montrera réellement un scout dans l’âme.

Dynamique, il sera aussi novateur et grand bricoleur. Ne le voit-on pas introduire le cinéma à l’institut avec des moyens plus que rudimentaires ? C’est aussi à son initiative que le louvetisme fera son apparition au sein du collège en 1923. Dirigée par l’abbé Watteyne, un autre professeur de l’institut, la meute effectue son premier grand hurlement le 2 octobre 1923. Elle sera la première meute de collège de la capitale. En 1925, il inaugurera aussi un tout nouveau local pour ses scouts, un local dessiné et concrétisé en bonne partie par lui. La même année, il achètera encore un car Minerva, de ses propres deniers, pour les grands voyages européens organisés depuis 1921 pour les aînés des scouts. A l’image de son premier voyage en Italie de 1921, l’abbé Helsen organisera cette année-là un second grand voyage à Rome où ce car se révélera tout à fait précieux.

Peu après ce dernier périple, l’abbé Helsen rencontrera cependant quelques difficultés avec l’évêché, ses grands voyages et leurs risques inhérents effrayant certains parents. Les autorités ecclésiastiques lui trouveront alors une nouvelle mission qui pourra satisfaire son dynamisme et sa soif de voyage : il deviendra aumônier des navires écoles L’Avenir et Mercator, ce dernier pouvant encore être visité à Ostende. Il poursuivra par la suite sa carrière professorale à l’Institut Saint-Norbert d’Anvers (1932), avant de devenir directeur de l’Ecole Industrielle Saint-Joseph de Geel de 1934 à 1959 et de fonder le Haut Institut Technique de Campine en 1957.

Thierry Scaillet